Hello les fées,
Vous êtes-vous déjà senti(e)s vulnérables ? Et d’ailleurs qu’est-ce que la vulnérabilité ?
Depuis quelques temps j’ai l’impression d’être malmenée à l’intérieur. J’entends par là que j’ai de vieilles blessures et de vieilles peurs qui remontent et qui me chamboulent mais en même temps, je sais que ça va m’amener du positif. 😊 Je m’explique, j’ai l’impression que tout ça se manifeste en moi pour qu’enfin je les libère. Un sacré taf en perspective.
Petit à petit, j’ai des prises de conscience qui me permettent d’identifier quelle « blessure » est à l’œuvre. J’ai commencé par comprendre que si je n’arrivais pas à entreprendre certaines choses c’est parce que j’avais la croyance limitante que « dans la vie on n’a pas droit à l’erreur »… forcément que je n’ose pas m’aventurer là où peut-être on m’attendra au tournant !
Et puis début juin, je suis allée à un séminaire d’une formation que je suis actuellement et lors d’une conférence, le conférencier nous a parlé de son histoire, de comment il avait réussi à pardonner à ceux qui avaient tué son père… oui, oui vous ne rêvez pas. Il nous a scotchés. J’entendais des gens renifler dans la salle. Il n’y avait pas un bruit. Tout le monde était envoûté par cet homme qui nous dévoilait sa vulnérabilité en toute authenticité, de comment il était passé de la colère au pardon et comment s’il voulait s’en sortir il devait pardonner sinon c’est lui qu’il détruirait… Oui oui, ce fut une sacrée claque d’humilité ! Seules quelques rares personnes sont capables de cela en ce monde.
Puis, nous sommes sortis de la conférence et il était possible d’aller le voir pour faire une photo avec lui si on le voulait. J’étais donc dans la queue avec deux amies et je voyais tout le monde le prendre dans ses bras. En effet, il en avait parlé à la fin de la conférence, mais je pensais que c’était une blague ! Tout à coup, j’ai senti en moi tous mes verrous se fermer un à un… « Comment ? Moi faire un câlin à quelqu’un que je ne connais pas ? Non mais c’est quoi ça ? On est obligée ? On peut juste lui faire la bise, lui serrer la main ou seulement lui parler ? Je veux juste la photo, je ne veux pas lui faire un câlin ! » Je sentais toute la panique en moi que cela créait. Mon tour est arrivé. J’ai joué le jeu mais très rapidement et je l’ai remercié pour sa vulnérabilité, car c’est vraiment le mot qui m’était venu en tête… probablement parce que ça faisait écho en moi… Il me semble qu’il m’a répondu de laisser aller mais j’étais tellement nerveuse que je ne saurais pas dire si je l’ai rêvé ou non. On a fait la photo puis nous sommes parties déjeuner. Ce séminaire a duré 3 jours, alternant des cours et des conférences et chacune nous a beaucoup apportée… mais je crois que cette première conférence avait posé un premier jalon.
J’avais fait une séance d’hypnose intuitive quelques jours avant qui probablement avait enclenché un processus. Il était ressorti que j’avais peur du changement. C’est pas faux. Mais j’étais loin de me douter que j’en découvrirais encore plus sur moi lors de ce séminaire. Une autre conférencière est venue aussi témoigner que l’on peut toujours réussir et qu’il faut croire en soi. Ce petit bout de femme de 1m15 était incroyable… je ne suis pas petite en ce qui me concerne, je suis même plus grande que la moyenne avec mon 1m71 et quand je suis allée lui parler, je me sentais vraiment toute petite à côté d’elle… vulnérable d’une certaine façon…
Alors la vulnérabilité c’est quoi ? Je me suis vraiment posé la question. La plupart du temps on associe ça à la faiblesse et dans notre monde, être faible est mal vu… enfin, peut-être juste dans le mien ceci dit. Je me souviens que j’ai toujours voulu être forte… ou plutôt paraître forte. Quand j’étais enfant, je ne pleurais jamais devant les autres. J’en mettais un point d’honneur. Même si je me faisais ultra mal, je tenais bon… j’étais forte moi non de non ! Je me souviens que quand ma meilleure amie s’égratignait le genou et qu’elle se mettait à pleurer ça m’agaçait ! Une fois, j’étais tombée en roller fortement sur le ventre et je m’étais fait mal à m’en couper le souffle. Ca vous est déjà arrivé ? Vous savez donc que ça fait très mal ! Et bien je me suis relevée, j’avais vraiment mal mais je suis partie dignement en direction de mon immeuble. Je suis rentrée dans l’ascenseur et quand la porte de chez moi a été fermée, là je me suis autorisée à pleurer. Oui pleurer pour moi était humiliant. Je ne sais pas où j’étais allé chercher ça (une autre croyance limitante sûrement) mais je devais être forte devant les autres, coûte que coûte. Et tout ces souvenirs sont remontés à mon esprit quand cet homme nous a livré toute sa fragilité en nous expliquant comment il avait pris dans ses bras l’assassin repenti de son père et que tous les deux avaient pleuré dans les bras l’un de l’autre… Purée mais quelle leçon !
Cela a continué de cheminer en moi les jours qui ont suivi. C’est venu me chercher dans les profondeurs car en fait, la vulnérabilité et la force sont les deux faces d’une même pièce… et l’une ne va pas sans l’autre. Si vous ne vous autorisez pas la vulnérabilité, vous ne pouvez pas vraiment connaître la véritable force, votre véritable force. Cela ne restera qu’une façade… comme celle que je me mettais quand j’étais gamine. Je paraissais forte mais à l’intérieur c’était mou… ça voulait pleurer. Je masquais juste ma vulnérabilité pour ne pas paraître faible devant les autres… toujours ce fameux regard de l’autre… et on sait comment il peut être cruel dans l’enfance…
Aujourd’hui je me rends compte que je me suis mis des verrous un à un que je dois maintenant ouvrir. Si je veux à nouveau libérer toute ma puissance, toute ma force mais pas dans un sens prétentieux ou façon superman, j’entends plutôt par là l’être que je suis vraiment, celui dont parle Marianne Williamson (« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites. ») … si je veux m’autoriser à briller et à être pleinement moi-même, je dois m’autoriser à être vulnérable. Et être vulnérable cela ne veut pas forcément dire être faible, cela veut dire que tu vas oser te montrer tel que tu es, avec tes défauts, tes travers, faire des erreurs parce qu’après tout c’est ça la vie aussi. Qui est parfait en ce monde ? Personne, même celui qui cherche à l’être. J’en sais quelque chose… le perfectionnisme, je connais ! C’est la voie que j’ai prise pour être aimée, pour ne pas être jugée… Mais bon faut croire que j’ai raté mon coup parce que ça ne m’a pas empêché d’être rejetée à quelques occasions ou d’être jugée… mais bon les croyances limitantes ont la dent dure…
Nous sommes parfaitement imparfaits et c’est ça qui fait la richesse de l’homme. Grâce à nos erreurs, nos échecs nous apprenons à être meilleurs et donc en étant vulnérable, nous nous autorisons à nous améliorer… et donc à changer !
La bonne nouvelle c’est que nous ne sommes pas obligés d’y arriver en une fois. Nous pouvons avancer un pas après l’autre, une action imparfaite après l’autre… pour jour après jour devenir une meilleure version de nous-même ! 🙂
Alors voilà, j’ai un sacré défi devant moi. Oser la vulnérabilité pour pouvoir un jour laisser briller l’être merveilleux que je suis déjà (en toute humilité bien sûr… c’est valable pour vous aussi je vous le rappelle 😉 ) même si je l’ai oublié et que j’ai tout verrouillé par peur qu’on puisse voir que peut-être je n’étais pas aussi belle que ça de l’intérieur. Parce qu’en fait c’est ça souvent qui nous fait peur… On se dit « et si je me montrais tel que je suis on découvrait aussi mes défauts… alors on ne m’aimerait plus… » parce qu’on pourrait avoir dix qualités et un seul défaut, on a l’impression que tout le monde ne retiendra que le défaut, ne verra que lui… et ça fait des générations et des générations de personnes qui verrouillent leur vulnérabilité au profit d’une force/perfection factice. Notre monde court après la performance mais il est devenu superficiel… c’est drôle comme on court tous après le développement personnel depuis quelques années… parce qu’on est à la recherche d’une meilleure version de nous-même, une version qui serait plus heureuse. Mais on ne la trouvera pas en refusant d’aller voir nos ombres, en refusant de tourner la pièce pour en voir la face sombre. On nous dit d’avoir des pensées positives et à juste titre, mieux vaut penser positif pour nous attirer du positif selon la loi d’attraction… mais vu qu’on attire ce que l’on vibre et non pas ce que l’on pense… si on refoule toutes nos peurs, toutes nos peines et tous nos défauts sous le tapis… ils sont toujours là… et que croyez-vous que vous vibrez dans ce cas ? Un mélange entre des mantras positifs et du négatif qui crie sous le tapis ! 🙁
Vous voulez enfin connaître votre véritable force, votre véritable puissance, votre meilleur ? Alors il va falloir aller regarder sous le tapis, oser être vulnérable en vous montrant tel que vous êtes… parfaitement imparfait ! 🙂
Nadège – La Fée Raconte